Les accords de Paris en lambeau. Le COP 25 annulé. Le monde est confiné pour la moitié de la population à cause de la propagation du coronavirus. Mais la couche d'ozone se reconstruit dans les zones les plus fragilisées. Le niveau de pollution est retombé à un niveau jamais atteint depuis les années 1990.
Résultats, les climatologues sont engagés dans de nouveaux exercices de simulations. Et les rapports sont contradictoires, plus que jamais. Deux scénarios ont émergé à l'issue du programme mondial de simulations dénommé CMIP6, rassemblant une vingtaine de centres de recherches climatiques ayant rapporté une trentaine de modèles.
Le premier scénario le plus pessimiste, appelé SSP5 8,5 est basé sur une exploitation continue des énergies fossiles (pétrole, charbon, ...) pour soutenir la croissance économique mondiale. L'économie se porterait bien jusqu'en 2100 mais la température globale connaîtra une augmentation de 6° à 7° par rapport à l'ère pré-industrielle (1850-1899). Ce scénario prévoit également une fracture socio-économique grandissante entre les pays riches et les pays en développement.
Le second scénario, appelé SSP1 1,9, se base sur la structuration d'une coopération internationale accrue qui fait du développement durable une priorité planétaire. Ce modèle était déjà prévu dans les Accords de Paris lors du COP 21, mais nombreux sont les pays qui ne se sont engagés que partiellement à ce protocole. D'autres ne l'ont tout simplement pas ratifié, à l'instar des Etats-Unis. ce scénario a prévu de soutenir une augmentation de la température globale en dessous des 2°, mais engages les nations à exploiter les énergies renouvelables et à investir massivement dans ce sens.
La soutenabilité de ce second modèle par rapport à la situation économique actuelle, lourdement menacée par la propagation planétaire du coronavirus au début de 2020, enraye tous les efforts passés. Le rapport du GIEC qui devait être publié en 2021 pourrait être modifié en profondeur cette année. Ironie du sort, seule la situation climatique de la planète s'est améliorée ces deux derniers mois.
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