(photo : Art-Sata)
Le Global Forest Watch a déjà prévenu Madagascar : le pays a perdu 510.000 hectares de forêts en 2017 et 367.000 hectares en 2018. La Grande Île, sous plusieurs pressions, perd ainsi ses forêts, d’une part à cause de l’utilisation de charbon de bois, et d’autres parts en répondant à la demande massive de d’essences de bois rares, provenant notamment de la Chine.
Ces ressources n’étant pas renouvelées, ou difficilement, « Madagascar pourrait voir son PIB chuter de 4,2% par an d’ici 2050 ». selon Tiana Ramahaleo, directeur de conservation du WWF Madagascar. Ce déclin, chiffré à 500 millions de dollars par an selon plusieurs études, peut se manifester sur plusieurs plans : écologique avec la déforestation, l’extinction des espèces rares, la rareté de l’eau et le dérèglement climatique, économique avec la disparition de ressources et des migrations massives à venir, ou pire, la famine dans plusieurs régions.

(photo : Art-Sata)
Les mangroves, assaillies par les pêcheurs de crevettes et de crustacés divers, ont également reculé de 58.000 hectares en 20 ans, et perdent 2% de leur surface chaque année. Ceci menace à terme ces espèces et la biodiversité de ces zones sensibles.
Le gouvernement malgache, pour faire face à ces menaces, a établi et commencé des projets de replantation d’arbres à raison de 40.000 hectares dans les forêts et les mangroves, avec l’aide de plusieurs ONG, mais le rythme de dégradation persiste.
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