Avec une baisse de qualité constatée en 2017 et des réseaux de spéculateurs que le Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar (GEVM) dénonçait depuis, l’Etat a pris la décision de fixer le prix de la vanille à un minimum de 350 dollars le kilo à l’exportation. Cette décision est sensée ramener les producteurs et les exportateurs à se soucier davantage de la qualité du produit tout en éliminant les risques d’instabilité de la filière (spéculations sur toute la chaîne, rétention de stocks, …). Certains producteurs dénoncent pourtant une ingérence de l’Etat dans un secteur libéralisé.
En 2019, le kilo de la vanille malgache a atteint un pic de 1.481 dollars sur le marché international, avec une moyenne de 550 dollars. La réputation de ce produit phare de Madagascar a pourtant souffert d’une baisse de qualité constatée vers 2017 que les professionnels ont réussi à endiguer.
L’Etat vient ainsi de décider de préconiser un prix minimum de la vanille à 350 dollars le kilo (FOB) à l’exportation et à 244 dollars pour la vanille pré-stabilisée sur le marché intérieur. L’esprit, loin de vouloir reprendre le contrôle du marché, est de stabiliser toute la chaîne de production et de commercialisation, en aidant les vrais professionnels à améliorer la qualité et la traçabilité du produit. L’Etat défend cette décision en avançant une demande de « prédictibilité » provenant des acheteurs à l’international. Le GEVM appuie également cette décision en appuyant notamment sur la qualité.
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