
L'Union Européenne (UE) et Madagascar ont entamé une série de dialogues autour du partenariat entre les deux entités. Ces dialogues engagés depuis le 13 août se feront sur plusieurs volets : politique, économie, secteur privé et social. Les bailleurs de fonds y ont émis un message fort : la transparence.
L'Union européenne a entamé les dialogues avec Madagascar, prévus depuis le mois de mai, afin d'évaluer les conséquences de la crise sanitaire à Madagascar sur le plan social et économique. La capacité de la Grande Île à y faire face et à construire sa riposte sera discutée avec plusieurs acteurs locaux : politiques, entreprises, sociétés civiles.
Suite à la résolution du Parlement Européen en février 2020 sur l'exploitation d'enfants mineurs au travail à Madagascar, l'Union européenne entend faire pression sur Madagascar sur ce sujet. Mais elle a également évoqué une discussion approfondie sur le domaine de la pêche autour de la Stratégie de l'Economie Bleue, que l'Union européenne et l'Union Africaine financent à Madagascar. Cet élément sera par la suite rapportée à la réunion multilatérale entre l'Union européenne, l'Union africaine et les pays membres en octobre 2020, sur la Stratégie de l'Economie Bleue et du développement durable en Afrique.
L'Union européenne prévoit ainsi une rencontre avec le gouvernement malgache pour le volet politique, une rencontre à travers laquelle les bailleurs de fonds ont requis une transparence totale. Il faut savoir que Madagascar, à la veille de ces dialogues, ont publié une projection de croissance économique de plus 4% pour 2021. Mais les analystes économiques sont restés sur leur soif quant au manque de communication sur les moyens mobilisés par la Grande Île pour y parvenir en pleine crise sanitaire et économique.
Sur le plan économique, l'Union européenne rencontrera également des entreprises privées, notamment celles qui sont actives dans les projets que cette institution finance à Madagascar, afin de les évaluer et d'écouter leurs doléances suite à la crise du coronavirus.
Une rencontre avec les sociétés civiles est également attendue par l'Union européenne, afin que cette dernière puisse évaluer l''ampleur réelle de la crise sur le volet social à Madagascar, pour qu'elle puisse prendre des mesures adéquates afin d'accompagner le pays, en proie à une crise sociale grandissante.
Il faut en effet savoir qu'au moment où ces dialogues sont amorcés, l'ariary, la monnaie nationale, perd de la valeur de manière continue, face à l'euro qui coûte 4.567 ariary. Cette situation pourrait détériorer fortement le pouvoir d'achat de la population, qui a déjà subi de plein fouet la crise sanitaire. L'objectif commun est de juguler l'inflation, qui pourrait tourner autour de 9% vers la fin 2020, ou à deux chiffres vers le début 2021.
0 Commentaires