La Bourse de Wall Street, à New York, se
souvient du jeudi 24 octobre 1929 comme d'un « Jeudi noir » (Black
Thursday).
Deux jours plus tôt, un illustre
économiste, Irving Fisher, affirmait que le prix des actions était encore trop
bas. Mais après 18 mois de frénésie, les spéculateurs ont cessé de croire à une
hausse infinie des cours. C'est désormais à qui vendra le plus vite ses
actions.
Celles-ci perdent en quelques jours 43%
de leur valeur. Les experts se veulent confiants. Ils assurent qu'un effondrement
de la Bourse ne peut pas affecter «l'économie réelle». Le président
des États-Unis d’alors, Herbert Hoover, proclame quant à lui que «la
prospérité est au coin de la rue».
Personne ne se doute que le monde
occidental est entré dans la plus grande crise économique de son histoire.
La production industrielle s'effondre de
plus de moitié en trois ans, les prix baissent de deux tiers. Les petits
fermiers sont jetés sur les routes. On compte bientôt treize millions de
chômeurs aux États-Unis et en l'absence de cotisations sociales, une grande
partie d'entre eux doivent s'en remettre à la charité publique.
Le reste du monde est affecté par
ricochets. En Allemagne, le chômage qui frappe les classes moyennes favorise la
remontée électorale du parti nazi. Son leader, Adolf Hitler, voyait son étoile
pâlir en 1929. Trois ans plus tard, il accède au pouvoir...
En ce 24 octobre 2020, à moins d’une
quinzaine de jours des élections américaines, conjugué avec l’environnement
causé par la pandémie du Covid 19, quelles sont les perspectives futures ?
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