Ngozi Okonjo Iweala a obtenu l'appui par suffrage des pays membres de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) lors de l'élection de son directeur général. Mais pour accéder à ce poste, cette nigériane a subi l’opposition des Etats-Unis, en pleine ère Trump. Ce pays, en guerre commerciale contre la Chine et quelques pays membres, a déjà menacé l'OMC de son retrait imminent de l'organisation.
La nigériane Ngozi Okonjo Iweala aurait déjà dû être la première africaine à diriger l'OMC avec l'appui des pays membres ayant voté. David Walker, président du Conseil général de l’OMC, s'est lui-même conformé sur ce choix en ayant recommandé la nomination de la candidate nigériane. Mais les Etats-Unis ont mis en avant leur opposition, en avançant son choix sur la candidate sud-coréenne, Yoo Myung-Hee pour ses 25 ans dans les négociations commerciales internationales, considérant que Ngozi Okonjo Iweala aurait une approche trop "multilatéraliste".
L'OMC prend d'habitude ses décisions sur un consensus des 164 pays membres, le recours à un vote sera une première dans son histoire. Le 9 novembre prochain, l'OMC devrait trancher sur son choix et les résultats de l'élection américaine pourrait peser sur ce choix.
Pascal Lamy, ancien directeur général de l'OMC a par ailleurs déclaré : "Si Trump est réélu, il va continuer à s'en prendre à l'OMC pour la démolir". Il faut savoir que l'OMC vient d'autoriser à l'Union Européenne de sanctionner les Etats-Unis d'une amende de 4 milliards de dollars suite aux subventions faites à Boeing.
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