Crédit carbone : possible source de revenu pour les pétroliers

 


De grosses pointures de l’industrie pétrolière telles que British Petroleum (BP), Shell et autres nourrissent l’espoir que la nature serait une source de revenu future, pariant sur une hausse des prix du crédit carbone alors que leurs bénéfices sur les combustibles fossiles diminuent.

La plupart affirment qu'investir dans des projets pour créer plus de crédits carbones est tout simplement une bonne affaire, offrant de nouvelles sources de revenus à un moment où les prix du pétrole se sont effondrés et où l'appétit pour de nouvelles explorations pétrolières s'évapore.

Les objectifs en matière de changement climatique, convenus à Paris en 2016, ont alimenté un marché croissant, cependant toujours immature, des compensations carbones, alors que les entreprises et les pays cherchent à s'aligner.

En 2019, BP a investi 5 millions de dollars dans Finite Carbon, premier développeur et fournisseur nord-américain de compensation carbone basé en Californie, afin de créer un logiciel utilisant l'apprentissage automatique, la télédétection et les paiements numériques pour permettre aux propriétaires fonciers de monétiser la plantation de nouveaux arbres ou la préservation des forêts existantes, sans distinction de tailles de parcelles.

La société californienne Finite Carbon estime générer 1 milliard de dollars pour les propriétaires fonciers au cours des 10 prochaines années, en mettant en relation les propriétaires forestiers avec des entreprises cherchant à compenser leurs émissions liées au réchauffement climatique via la plantation d'arbres.

Shell prévoit, quant à elle,  de dépenser par an 100 millions de dollars en moyenne au cours des deux prochaines années pour des compensations de carbone basées sur la nature. En août 2020, Shell a acheté Select Carbon, une société australienne spécialisée dans le développement, le soutien et la gestion de projets de production de carbone dans toute l’Australie, qui aide les agriculteurs australiens à modifier leur utilisation des terres en certifiant les crédits à utiliser dans un programme géré par le gouvernement ou vendus sur le marché secondaire.

LMR


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