Le melting-pot des Etats-Unis a considérablement craquelé pendant le mandat de Donald Trump. Ce champion des fractures sociales et politiques arrive en fin de mandat en vantant son programme. Mais Trump verra son mur à la frontière avec le Mexique se faire démonter, comme la division sociale que la désormais vice-présidente Kamala Harris tente d'endiguer à travers la couverture de Vogue pour février.
Comme dernier pied de nez à tout le monde à son dernier jour à la Maison Blanche, Donald Trump vient de gracier 73 personnes, dont son ami et ex-conseiller Steve Bannon, éminence grise de la droite dure américaine. Tout cela fait, il n'en a rien à faire de l'investiture de Joe Biden. Car Trump sera à Mar-a-Lago, en Floride, pour revoir ses amis, jouer au golf et retrouver de nouveau sa joie de vivre.
Pendant ce temps, on tressaillit à Washington pour l'investiture du nouveau président. La capitale a bouclé toutes les rues et emmuré les bâtiments institutionnels. La peur de la pandémie aidant, les trottoirs sont vides et la cérémonie se déroulera dans la stricte intimité de l'administration, une ironie destinée à l'Amérique et au monde entier rappelant que Trump a gagné sa principale bataille : diviser le peuple.
En guise de répliques, Joe Biden a déjà promis de ressouder les américains, de faire tomber "le mur de Trump", et de réintégrer les Etats-Unis dans le concert des Nations, à commencer par les accords de Paris sur le climat.
Et sa vice-présidente Kamala Harris, devenue icone des minorités et des femmes, s'est payée une élégante couverture sur Vogue, en pantalon slim et baskets. Histoire de rappeler aux américains que les affreux sont partis, et qu'il faudra compter sur tout le monde pour gagner les futures batailles : l'économie, le social et la pandémie.
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