Les majors de l'exploitation de gaz naturel sont présents dans le Canal de Mozambique et l'Océan Indien occidental. Cette forte présence a lancé depuis 10 ans l'exploitation de gaz naturel dans cette région, dont la réserve dépasse celles de la Mer du Nord et du Golfe Persique.
Total, Exxon Mobil et ENI ont lancé la course à l'exploitation de gaz naturel dans le Canal de Mozambique. La région qui renferme une réserve de 441.100 milliards de m3 de gaz naturel et de 13,77 milliards de baril de gaz naturel liquide attire ainsi la convoitise des majors du secteur. Madagascar, Mozambique, Seychelles et Tanzanie, voilà les pays qui détiennent légalement ces réserves mais des conflits territoriaux larvés ont éclaté au grand jour depuis quelques temps : les Îles Eparses entre Madagascar et la France, des occupations illicites de port gazier au Mozambique et des attaques répétées perpétrées par des terroristes dans la région (Al Shebab)...
Blocs exploités par Rosneft et Exxon Mobil dans le gaz au Mozambique
La Russie est fortement ancrée dans la région en ayant signé en août 2019 un accord de coopération entre l'Institut National du Pétrole (INP) du Mozambique et le géant pétro-gazier russe Rosneft, assorit d'un mémorandum d’entente sur l’extension de la coopération signée avec le Mozambique en 2015 avec la Société nationale des hydrocarbures ENH (Empresa Nacional de Hidrocarbonetos). Ces deux signatures donnent à la Russie l'accès à cette vaste ressource gazière mozambicaine, objet de convoitise mondiale. Rosneft a ainsi renforcé sa domination parmi les ocmpagnies étrangères, d'autant que le groupe russe détient 20% d'Exxon Mobil.
Igor Sechin, Pdg de Rosneft, avait alors déclaré : "Le Mozambique est l’une des régions de perspective d’activités internationales de Rosneft. Nous souhaitons élargir davantage le portefeuille de projets dans ce pays".
Le groupe français Total, qui opère au Mozambique dans le gaz naturel liquéfié (GNL), a décidé de renforcer sa présence. Patrick Pouyanné, Pdg de Total, a rencontré en janvier 2021 le président du Mozambique Felipe Nyusi afin de régler de manière durable ce problème de sécurité. "Ils ont arrêté ensemble les principes d'un plan d'actions pour renforcer la sécurité de la zone afin de permettre une remobilisation progressive des équipes dans les prochains mois", a déclaré Total dans un communiqué récent.
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