Joe Biden a ouvert la session en saluant ce plafond de verre brisé au Congrès après ses cent jour de présidence : "Madame la présidente, Madame la vice-présidente. Aucun président n'a jamais prononcé ces mots. Aucun président n'a jamais prononcé ces mots. Il était temps".
L'image était inédite, Kamala Harris et Nancy Pelosi assises derrière le président des Etats-Unis, la première issue des minorités communautaires, et la seconde, longtemps invectivée par les puissants conservateurs américains, mais qui a tenu son poste de présidente du Congrès d'une main de fer, depuis 2007.
Les Etats-Unis veulent s'éloigner des propos de division de l'ère Trump, et s'engage vers une voie que l'Amérique avait besoin pour se soigner, ne serait-ce que son image rassembleuse. Harris et Pelosi tiennent désormais le rôle de gardiennes de la constitution, et appuis indéfectibles du programme de Biden en tant que numéro 2 et 3 de son administration.
Bien avant cette session, Joe Biden a engagé une première grande réforme vers plus d'égalité entre américains, en s'attaquant aux multinationales, les GAFAM en première ligne, en proposant un impôt minimum de 21% sur les bénéfices.
Cet impôt vise directement le segment de 1% les plus riches pour un partage plus égalitaire des richesses pour le reste des américains. C'est s'attaquer directement aux puissants appuis des républicains, notamment "les amis de Trump". Autant dire, s'attaque de front aux fondations de la politique ultra-libérale de la droite américaine, cette faction qui a été mise à nu par la pandémie, révélatrice de la grande faiblesse de l'Amérique contemporaine : la fracture sociale. Il était temps.
0 Commentaires