L'Ouganda a signé un accord avec le Royaume-Uni pour l'approvisionnement en café, intensifiant la rivalité avec le Kenya pour le marché britannique, évalué à 992 millions de dollars. Le Royaume-Uni fait partie des 10 principaux marchés du Kenya pour ce produit, ce dernier ayant exporté l'année dernière du café pour près de 8,93 millions de dollars. Les exportations vers le Royaume-Uni ont diminué au fil des ans, les expéditions vers la Grande-Bretagne de l'année dernière ayant diminué de 12%.
Le haut-commissariat britannique en Ouganda travaille avec les entreprises du café du pays pour faire connaître l'arabica ougandais en les soutenant avec des contacts de réseaux, une image de marque et une exposition pour faire entrer le café dans les rayons des supermarchés. "Nous voulons faire connaître la qualité du café arabica ougandais et sensibiliser les britanniques aux merveilles de ce produit ougandais", a déclaré la haut-commissaire britannique en Ouganda, Kate Airey. Le haut-commissariat s'est associé à l'Uganda Coffee Development Authority pour promouvoir la concurrence où les meilleures entreprises de café sont récompensées.
L'Ouganda est le deuxième plus grand producteur de café arabica en Afrique après l'Éthiopie et mise sur les énormes volumes et la qualité pour grignoter la part du Kenya sur le marché mondial. Les ventes directes de café au Royaume-Uni garantiront également que l'Ouganda conserve sa marque d'origine, contrairement aux produits du Kenya qui sont achetés aux enchères et exportés pour être mélangés avec d'autres produits de mauvaise qualité provenant d'autres pays.
Les rendements du café au Kenya sont restés faibles, la productivité par pied passant de 10 kg dans les années 1980 à 2 kg actuellement. Le pays cherche à augmenter la quantité de café torréfié localement de 5% à 10% par an au cours des cinq prochaines années, bien que des inquiétudes subsistent quant à la baisse des rendements et à la réduction des superficies cultivées en café.
Les statistiques de la Coffee Directorate placent l'Amérique au premier rang des importateurs de produits kenyans, ayant acheté 9,1 millions de kilos au cours de la campagne agricole qui s'est terminée en octobre 2020, contre 6,6 millions de kilos auparavant. Jusqu'en 2017, l'Allemagne était le plus gros acheteur de café kenyan, une position qu'elle occupait depuis près d'une décennie.
Cependant, les États-Unis ont pris la première place en 2018 car le Kenya a commercialisé de manière agressive son café lors du symposium 2018 de la Specialty Coffee Association of America à Seattle.
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